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Dans cet article, nous allons repartir de certains éléments abordés dans les derniers articles de la Partie II. Un animal spécial. Pour commencer, nous nous focaliserons sur les éléments qui permettent de comprendre l’émergence et l’organisation des premières sociétés complexes, qui sont à la base de toutes les civilisations actuelles. Puis nous passerons en revue quelques grandes étapes de l’Antiquité, du Moyen-Âge, puis des époques moderne et contemporaine en Europe occidentale.
Ce panorama rapide de notre histoire récente correspond aux dix dernières secondes du calendrier cosmique présenté dans l’article Des abysses de temps. L’idée ici n’est évidemment pas d’être exhaustif (difficile de résumer 40 siècles en une dizaine de pages), mais de simplement rappeler quelques jalons correspondant à une poignée d’inventions et de développements culturels majeurs, afin de souligner encore une fois à quel point notre société et nos technologies actuelles sont jeunes (et probablement immatures).
À la fin de cet article, nous résumerons les défis auxquels doivent faire face aujourd’hui les sociétés occidentales, industrialisées, riches et démocratiques. Ces éléments serviront de base aux articles suivants de cette partie, dans lesquels nous approfondirons l’analyse de différents problèmes contemporains.
Premières civilisations complexes
Commençons par noter qu’il n’y a pas eu d’évolution significative de la taille du cerveau lors des dernières 50’000 années. Ainsi, bien que l’évolution biologique ne soit pas totalement négligeable, c’est surtout l’évolution culturelle qui a été déterminante, ainsi que la coévolution entre gènes et culture. En d’autres termes, l’évolution des sociétés humaines au cours des 50 derniers millénaires – et par extension, l’évolution de l’esprit humain – n’a pas été portée par une évolution du cerveau. Les vraies révolutions ici se situent sur un plan social.
Un aspect clé de notre évolution récente, au cours des derniers millénaires, est l’accroissement de la complexité de l’organisation sociale. Comme nous l’avons vu dans le l’article Un singe ultra-social, c’est essentiellement l’émergence de l’agriculture qui a mené aux bases de la civilisation telle qu’on la connaît, à travers une croissance phénoménale de la population et une coopération très importante à grande échelle.
On appelle sociétés complexes les organisations humaines de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Il s’agit de sociétés apparues il y a environ 5000 ans, en Mésopotamie, en Égypte, dans la vallée de l’Indus et en Chine. Dans de telles sociétés, l’organisation tribale basée sur l’égalitarisme et la surveillance directe entre individus a atteint ses limites. En effet, dans ce contexte de société géante, il est impossible de s’appuyer sur des connexions interpersonnelles et informelles pour résoudre les conflits. La surveillance mutuelle au sein du groupe n’étant plus possible car celui-ci est devenu trop grand, des institutions de commande et de contrôle ont pris le relai.
La taille croissante des sociétés a transformé l’organisation sociale
Ces institutions sont issues de mécanismes de communication sophistiqués (négociation, recherche de consensus et de stratégies optimales à long terme), dont le résultat est la production de règles, normes et codes de conduite permettant de gérer la vie sociale. Par extension, ces développements ont mené à toutes sortes d’innovation sociales, telles que le commerce et l’argent (pour faciliter les échanges), la notion de propriété privée (pour protéger le fruit du travail individuel) ou encore l’apparition de l’écriture (pour tenir des registres, gérer les ressources, formaliser les règles).
Les institutions des premières sociétés antiques remplirent ainsi plusieurs fonctions, qui demeurent fondamentalement les mêmes aujourd’hui. Une première fonction était d’assurer la paix relative au sein d’une société donnée, en évitant la compétition sauvage entre ses propres membres et en préservant autant que possible le bien-être collectif. Une seconde fonction clé était de gérer et de protéger le surplus de l’agriculture, de sécuriser les ressources au sens large, en particulier de les protéger des attaques extérieures.
Globalement, ces institutions amenèrent des économies plus productives, plus de sécurité intérieure et une meilleure résistance aux agressions extérieures. La prolifération de telles structures sociales a sans doute été favorisée par un processus de sélection de groupe: les groupes avec de telles institutions (ceux avec l’organisation la plus forte) ont probablement eu tendance à battre ou à absorber les groupes plus petits et moins organisés.
Liens entre les institutions et la croissance démographique

L’apparition de sociétés de plus en plus grandes eut toutefois pour corolaire une forte hiérarchisation et une concentration du pouvoir, ainsi que l’apparition d’inégalités de plus en plus marquées. D’un côté la division des rôles caractéristiques de ces sociétés a permis d’importants développements (grâce à la spécialisation et l’efficacité qui en découle); mais d’un autre côté, cette spécialisation s’est faite au prix d’une certaine injustice, puisque certains rôles (commerçants, prêtres, dirigeants) étaient moins pénibles ou moins dangereux que d’autres (artisans, paysans, esclaves).
De l’Antiquité aux Lumières
Dans l’Antiquité, les innovations clés sont liées à l’agriculture, en lien avec la gestion de l’eau et les techniques d’irrigation, qui permettent de créer un important surplus de nourriture, qui va être le moteur principal de la croissance démographique et de l’émergence des institutions discutées ci-dessus. On trouve également toutes sortes d’innovations, allant de l’utilisation des métaux à l’invention de l’écriture et des mathématiques, en passant par le développement de diverses technologies (roues, poulie, levier, etc.).
Au niveau de l’organisation sociale, une innovation majeure de l’Antiquité est la démocratie athénienne, ancêtre de nos démocraties modernes. Toutefois, à l’échelle de l’histoire de l’Antiquité et du Moyen-Âge, la démocratie athénienne reste assez anecdotique puisque ces périodes sont en fait largement dominées par des empires et des royaumes. En Europe, pendant les siècles qui font suite à l’effondrement de l’Empire Romain, la population est divisée en trois ordres: la paysannerie (80% de la population), le clergé (les élites religieuses) et la noblesse, qui regroupe des fonctions d’autorité politique et militaire. Les conditions de vie restent rudes et l’espérance de vie se situe entre 30 et 40 ans.
De l’Antiquité au moyen-âge, les progrès, quoique nombreux, se font petit à petit
Vers le milieu du Moyen-Âge, la population augmente sensiblement grâce à de nouvelles innovations techniques liées à l’agriculture, comme la charrue. Au niveau architectural, on peut noter l’édification de nombreuses cathédrales, qui traduit une maîtrise croissante des techniques de construction. On trouve également à cette période plusieurs innovations militaires, dont la poudre à canon. La vie intellectuelle est quant à elle marquée par l’apparition des universités et une volonté de concilier la théologie chrétienne avec la philosophie antique. Toutefois, la religion est encore largement dominante, comme en témoigne l’Inquisition, dont le but est de combattre avec virulence les hérétiques (ceux qui ne respectent pas les Dogmes de l’Église Catholique).
Le Moyen-Âge est également l’époque qui donna lieu à la formation progressive des États actuels d’Europe occidentale (France, Angleterre, Espagne, etc.), au prix de nombreuses guerres. La fin du Moyen-Âge est globalement marquée par plusieurs crises: la pandémie de peste noire (25 millions de mort, soit près d’une personne sur deux), la stagnation de l’économie et le déclenchement de plusieurs guerres, dont la guerre de 100 ans. S’en suit la Renaissance, une période marquée par une grande vitalité artistique, de nombreuses innovations (boussole, imprimerie, lunette astronomique) et de grandes découvertes, dont celle de l’Amérique. À partir de cette période, les choses vont recommencer à s’accélérer sensiblement.
Aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle, c’est la période des Lumières. Ce mouvement qui regroupe de nombreux intellectuels (tels que Descartes, Newton, Hume, Kant, Voltaire, Smith) combat l’irrationnel, l’arbitraire et l’obscurantisme des siècles passés. Il met l’accent sur la supériorité de la raison et de la connaissance issues des sens et de l’expérience, qui doivent remplacer la foi, la croyance et la superstition. À bien des égards, les Lumières préfigurent la science moderne, en envisageant le progrès intellectuel comme la synthèse de la connaissance, éclairée par la raison.
Les idées des Lumières ont sapé l’autorité de la monarchie et de l’Église catholique et ont ouvert la voie aux révolutions politiques des XVIIIe et XIXe siècles. Les doctrines centrales des Lumières portaient également sur la liberté individuelle et la tolérance religieuse, en opposition à une monarchie absolue et aux Dogmes fixes de l’Église. On voit émerger à cette époque la volonté d’organiser les États en républiques autonomes par des moyens démocratiques et de résoudre les problèmes de société à l’aide de la rationalité et de la méthode scientifique.
Les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par des réformes et avancées intellectuelles
À la fin du XVIIIe siècle, le Romantisme s’oppose en partie à cette primauté de la raison et célèbre la force des émotions et de la subjectivité. Le Romantisme se caractérise également par l’idéalisation de la nature, ainsi que la suspicion à l’égard de la science et de l’industrialisation. Le Romantisme partage néanmoins de nombreuses valeurs avec les Lumières, en particulier celle de liberté, avec la volonté de remplacer les dynasties autoritaires par des régimes démocratiques.
Mais le Romantisme s’oppose également à la révolution industrielle naissante, avec une volonté d’échapper à la croissance démographique et à l’urbanisation. En effet, dès le XVIIIe siècle, la tendance globale au niveau de l’organisation sociale est une augmentation de l’individualisme et une diminution de la vie communautaire, notamment à travers l’organisation de l’habitat autour de la famille nucléaire (plutôt que de la famille élargie), ainsi qu’une croissance rapide des centres urbains.
Les XIXe et XXe siècles
Début XIXe, les améliorations de la machine à vapeur et des processus de métallurgie permettent la construction de machines-outils de plus en plus puissantes et sophistiquées. Ces développements ont notamment permis d’améliorer les processus d’extraction du charbon, fournissant en retour encore plus d’énergie. Par la suite, l’utilisation de plus en plus large du gaz, du pétrole et de l’électricité permettent à l’humanité de disposer d’une quantité d’énergie absolument sans précèdent.
La Révolution Industrielle est une révolution majeure, à mettre sur le même plan que la maîtrise du feu et l’émergence de l’agriculture. Ces trois révolutions ont en commun une augmentation massive de l’énergie disponible. Le feu, en permettant la cuisson des aliments, a augmenté considérablement la biodisponibilité des aliments (l’énergie disponible dans des aliments cuits est nettement supérieure à celle disponible dans des aliments crus). L’agriculture a permis d’augmenter massivement la quantité de nourriture disponible, permettant ainsi une croissance démographique très rapide.
La Révolution Industrielle a permis quant à elle l’invention de nouveaux procédés de fabrication ainsi que des améliorations considérables de ceux déjà existants. Ces innovations et cette augmentation de la productivité touchèrent de nombreux domaines: production de fer, ciment, produits chimiques, verre, papier, équipements agricoles, moyens de transport, textiles, etc. Le passage de méthodes de production manuelles à des procédés industriels augmente massivement la capacité de l’humanité à transformer son environnement et à fabriquer toutes sortes d’objets.
La révolution industrielle donne lieu à une disponibilité énergétique sans précédent
Alors que la croissance économique était extrêmement faible voire inexistante de la préhistoire à la fin du Moyen-Âge, la Révolution Industrielle a marqué le début d’une ère de croissance économique exceptionnelle et fulgurante. Une croissance à laquelle nous nous sommes d’ailleurs habitués, et que nous jugeons à l’heure actuelle comme allant de soi alors que, à l’échelle de l’humanité, une telle croissance est clairement plus l’exception que la règle.
La Révolution Industrielle a eu également de nombreux effets sociaux. La productivité ayant fortement augmenté dans tous les domaines, ceci a entraîné une hausse massive de la population (en Europe, on passe de 187 millions de personnes en 1800 à 420 millions en 1900). Pour la première fois dans l’histoire, le niveau de vie des masses de gens ordinaires commença à connaître une croissance soutenue. L’espérance de vie des enfants augmenta de façon spectaculaire. Le confort des logements s’améliora également de façon rapide.
Si les développements des XIXe et XXe siècles ne sont font pas sans heurts ni conséquences négatives (guerres, précarité de certaines couches de population, pollution croissante, etc.), force est d’admettre que, pour la plupart des gens, les conditions de vie se sont nettement améliorées pendant ces deux siècles. Ceci est encore plus vrai pendant la seconde moitié du XXe siècle, temps de paix et Âge d’Or des démocraties, en tout cas en Europe. Cette période a donné lieu à d’importants développements sociaux, sur lesquels nous reviendrons dans l’article suivant.
Aux XIXe et XXe siècle,
la croissance est fulgurante
Au niveau intellectuel, le XIXe siècle est marqué notamment par les travaux de Charles Darwin, que nous avons discutés dans la Partie I. Origines lointaines (en particulier dans l’article Les bases de l’évolution). L’ouvrage L’origine des espèces, qui montre que toutes les espèces (y compris homo sapiens) sont le résultat d’une descendance commune à travers des processus d’évolution, constitue un choc pour l’humanité. Par la suite, dans le milieu du XXe siècle, la théorie synthétique de l’évolution, la découverte de l’ADN et la sociobiologie enfoncent le clou. L’être humain, d’un point de vue biologique, est un animal comme un autre.
D’une manière générale, la science et la médecine se développent beaucoup au cours des XIXe et XXe siècle avec des inventions telles que l’anesthésie, les antiseptiques, les rayons X, les vaccins, les antibiotiques. Le vivant est de mieux en mieux compris, à travers les mécanismes d’homéostasie, de métabolisme, de reproduction, de division cellulaire, d’embryologie et de génétique moléculaire. C’est la fin du concept mystique d’élan vital, selon lequel les organismes vivants sont fondamentalement différents des entités non vivantes. Les cellules et par extension les êtres vivants sont vus comme des machines biologiques.
À la fin du XIXe et au début XXe, c’est également la naissance de la psychologie, discipline qui s’inscrit dans le sillage de la philosophie et s’en sépare peu à peu. La psychologie se développe à travers les travaux de Freud sur l’inconscient, qui montre que « le moi n’est pas maître dans sa propre maison », qu’il existe dans le psychisme humain des processus cachés qui dépassent la conscience et la volonté. Puis la psychologie, s’éloignant de la psychanalyse, devient peu à peu une discipline scientifique, en intégrant toutes sortes de travaux sur la perception, l’intelligence, l’apprentissage, les émotions, qui renforcent encore les parallèles et similitudes entre homo sapiens et les autres animaux. L’avènement des neurosciences à la fin du XXe siècle couronne ce processus.
Les XXe siècle est le siècle de la complexité
Tout au long du XXe siècle, les sciences se développement et se complexifient sans relâche. En physique, la mécanique quantique et la mécanique relativiste – incompréhensibles pour le commun des mortels – viennent compléter la mécanique classique de Newton. C’est également à cette période que l’on découvre la radioactivité et l’énergie nucléaire. Le XXe est également le siècle de la « science de l’information » et de la révolution cybernétique, un vaste domaine qui s’intéresse aux processus de communication et de régulation dans les systèmes intentionnels (vivants ou non). Ce courant permet de tracer de nombreux parallèles entre l’informatique, la robotique, la biologie et la psychologie, dont le mariage sera consommé au XXIe siècle (on y reviendra).
Fin XXe, probablement en réaction à l’enchaînement soutenu de découvertes scientifiques majeures et souvent déstabilisantes, on voit apparaître, dans le sillage des « grands penseurs du soupçon » (Marx, Nietzsche, Freud) ce qu’on appelle la philosophie post-moderne. D’après ce courant, il est impossible de connaître la réalité objective, dont certains auteurs vont jusqu’à nier l’existence même. Les Postmodernes soutiennent que la vérité est toujours contingente au contexte historique et social plutôt qu’absolue et universelle. Dans une opposition qui rappelle celle des romantiques en réaction aux idées des Lumières, les Postmodernes vouent un culte à la subjectivité et se méfient de la science, de la raison et de la quête d’objectivité.
Où en sommes-nous aujourd’hui?
Tâchons de résumer brièvement les principales idées-clés sous-jacentes aux éléments développés jusqu’ici. Bon nombre des éléments discutés dans cet article, souvent traité d’une façon assez rapide et superficielle, seront repris plus en détail par la suite. L’analyse préliminaire fournie ici n’est qu’un rapide panorama destiné à planter le décor pour la suite.
Tout d’abord, il semble assez inévitable qu’une société humaine regroupant des dizaines de milliers d’individus s’organise d’une façon hiérarchique, à travers une importante division du travail et spécialisation des rôles, ainsi que différents systèmes de contrôle. Ceci est caractéristique de toutes les sociétés complexes, qui ont certes plusieurs inconvénients, en particulier celui de créer des inégalités entre différentes couches de population. Toutefois, il semble impossible à ce jour de retourner en arrière et de revenir à des sociétés plus petites et plus simples, sans hiérarchie.
Malgré les inégalités intrinsèques à ces sociétés, il semble indéniable que de nombreux améliorations ont été réalisées depuis l’Antiquité. En termes de structures politiques, les systèmes démocratiques progressivement mis en place au travers des derniers siècles ont permis une justice sociale bien plus grande, par comparaison aux empires ou aux dynasties autoritaires. En termes de confort, d’alimentation, d’éducation, de santé, de qualité de vie en général, les choses se sont également nettement améliorées. En un mot, on est donc tenté de parler de progrès indéniable.
Pour autant, notre époque semble également caractérisée par un certain mal-être, porté par toute une foule de dysfonctionnement. Au niveau individuel, on parle souvent d’une augmentation du stress, de l’anxiété, de la dépression, de toutes sortes de de problèmes liés à la malbouffe, au surmenage, à la précarité, à la sédentarité, à une perte de sens, etc. Au niveau collectif, de nombreuses crises nourrissent également toutes sortes d’inquiétudes : crise sanitaire, crise climatique, crise énergétique, guerre, terrorisme, désinformation, inégalités, pauvreté, insécurité alimentaire, etc.
Une vision modérée de la réalité de notre époque est possible et souhaitable
Alors que faire ? Que penser ? Le monde va-t-il si mal que rien ne sert d’espérer ? Ou, à l’inverse, vivons-nous la période la plus prospère de l’histoire de l’humanité ? Sommes-nous incapables de voir que nous allons droit dans le mur ? Ou sommes-nous incapables d’apprécier la chance incroyable que nous avons ? Dans prochains articles, nous aborderons plusieurs de ces questions difficiles et nous tâcherons d’y voir plus clair.
Nous commencerons par une analyse la plus objective possible de la crise environnementale. Puis nous passerons en revue quelques questions d’ordre économique et social (énergie et croissance, confort et progrès, alimentation et démographie, violence et inégalité). Puis nous aborderons divers défis associés à l’information, à la science et à la technologie (post-vérité, désinformation, polarisation de la société, lobbies et mensonges). Enfin nous considèrerons certains aspects de santé publique (espérance de vie, accélération et stress, santé et pollution, augmentation de troubles psychologiques, etc.).
Autant que possible, nous tâcherons d’avoir une vision raisonnable et mesurée des points forts et les points faibles de notre société. Plus que jamais, il semble urgent d’éviter aussi bien le catastrophisme fébrile que l’optimisme béat.